Symbole de rébellion chez les bad boys, les bikers ou les repris de justice, le tatouage suscite aujourd’hui un engouement qui dépasse le phénomène de mode. Le nombre de tatoués explose depuis 10 ans au Canada, on considère même que 22% de la population de tout âge et de toute classe sociale en possède au moins un. Pourquoi se fait-on tatouer aujourd’hui?
Aux origines, un rituel initiatique
Le tatouage est à l’origine un signe d’appartenance à un peuple dont on hérite lors d’un rituel initiatique. Chez les Celtes, les Japonais, les Égyptiens et les Polynésiens, il arbore des marques protectrices. Les plus anciens datent d’il y a 5000 ans.
Peu à peu abandonné ensuite, il revient sur la peau des marins au XVIIIe siècle et connaît une renaissance au XIXe siècle grâce aux marginaux qui le popularisent. On voit alors s’ouvrir les premières boutiques de tatouage tandis que la première machine électrique est inventée à New York en 1891. Pied de nez aux codes sociaux conventionnels, il est souvent réservé aux hommes, aux durs. Il devient ainsi un signe d’appartenance aux bandes de mauvais garçons.
Le tatouage aujourd’hui
Le tatouage aujourd’hui s’inscrit davantage dans une démarche artistique. Très populaire, il marque la volonté de se démarquer, mais aussi d’affirmer la liberté de son corps. Les femmes divorcées d’ailleurs se font tatouer dans une sorte de mouvement de libération.
Le tatouage est une façon aussi de communiquer sur ce que l’on est, de souligner une étape importante de sa vie, d’exprimer une valeur chère à son cœur, une spiritualité, ses origines… Dans une société où le paraître, la surenchère et le sexe dominent, le tatouage est une façon de s’intéresser à son propre corps et non à celui des autres, de garder le contrôle sur lui.
Les matériels techniques se sont améliorés aussi et les conditions d’hygiène sont encadrées. Mais quand on n’est pas sûr de son tatoueur ou dans le doute, mieux vaut penser à faire un dépistage des ITSS à Montréal, histoire de garder l’esprit serein.
Le tatouage est une pratique addictive: à peine terminé, l’on pense déjà au suivant. Si l’on en croit les pratiques chez nos voisins ou nos cousins les Français, c’est toute une génération de tatoués qui atteindra le 3e âge demain! La meilleure façon de se démarquer alors sera de ne pas être tatoué!