Le projet de construction d’un gazoduc entre le Nigeria et le Maroc est approuvé le mercredi 1er juin 2022. Il vise à approvisionner l’Afrique de l’Ouest et l’Europe en gaz nigérian. Voici ce qu’il convient de savoir sur ce projet et ses enjeux à l’avantage des pays africains et occidentaux.
Un projet dont la réalisation peine depuis 2018
Le roi du Maroc Mohammed VI et Muhammadu Buhari, le président nigérian, ont signé un accord en 2018. C’est ce qu’informe le site https://maroc-actu.com dans sa parution du vendredi 3 juin 2022. Ce document porte sur un magnifique projet de transport de gaz le long de la côte atlantique. Toutefois, il est resté en gestation depuis ce moment. Le ministre nigérian du Pétrole Timipre Sylva avait déclaré que le projet était au stade de la conception technique préliminaire. À la suite de quoi, il serait question de définir son coût et son financement.
En 2021, le Nigeria et le Maroc ont précisé que le gazoduc aurait une longueur de 5 660 km. Il doit passer par 15 pays de l’Afrique de l’Ouest jusqu’au Maroc et, du Maroc jusqu’en Espagne et l’Europe. En outre, sa construction s’étendra sur une durée de vingt-cinq ans et se ferait par étapes. Pour l’heure, ce projet a bénéficié du soutien de la Banque islamique de développement (BID). Par ailleurs, aucun investisseur ne s’est encore annoncé officiellement.
Les enjeux stratégiques liés à la réalisation du projet
Les enjeux relatifs à la réalisation effective de ce méga projet de construction de gazoduc sont énormes. Ils sont d’ordre économique et géostratégique. En effet, de nombreux pays africains subissent des coupures régulières d’électricité. Ainsi, l’aboutissement de ce projet leur permettra d’avoir accès à plus d’électricité provenant des centrales thermiques approvisionnées en gaz naturel. Cela aura forcément un impact positif sur la productivité des industries. De même, le secteur agricole se portera bien mieux. Le gaz permettra à ces pays africains bénéficiaires du projet d’avoir constamment des engrains essentiels.
Aujourd’hui, leur prix a augmenté avec la guerre en Ukraine. Par ailleurs, les pays européens confrontés à la pénurie de gaz à l’heure actuelle pousseront aussi un ouf de soulagement. Depuis, le début de la confrontation entre la Russie et l’Ukraine, ils cherchent un moyen de se libérer de leur dépendance du gaz russe. La société Worley compte mobiliser tous ses bureaux dans le monde pour faire aboutir ce grand projet de construction d’oléoduc. Déjà, les services généraux ont été confiés à Intecsea. Il s’agit d’une société de conseil en ingénierie offshore des Pays-Bas. Également, le réseau de bureaux se trouvant en Afrique et en Inde est chargé de faire une étude de faisabilité.